Comment connaître le vrai coût d’usage de son véhicule ?

Le coût d'usage prévisionnel, comme son nom l'indique, recense tous les coûts prévisibles d'un véhicule. 

Dans le jargon des professionnels, ce coût complet d'utilisation est aussi appelé Total Cost of Ownership ou TCO. Au-delà de l'aspect technique des véhicules et du simple prix d’achat, c'est un bon outil objectif de comparaison des véhicules entre eux sur un plan économique.

Une fois déterminées les caractéristiques du véhicule qui convient le mieux aux besoins de l'entreprise (véhicule particulier ou véhicule utilitaire), de nombreux leviers permettent d'agir sur ce coût d’usage du véhicule [1] :

1) Le prix d'achat (ou prix négocié du véhicule) : les constructeurs ne manquent pas d'imagination pour attirer les clients avec des conditions commerciales alléchantes, qui parfois d'ailleurs compensent la faible tenue de la valeur du véhicule dans le temps.

2)Les frais financiers supportés pour disposer d'un véhicule. Les frais financiers sont toujours présents sous une forme ou sous une autre, que le véhicule ait été acheté au comptant (coût d'opportunité), à crédit ou même loué (frais financiers).

3) La valeur prévisible de revente à la fin de la période d'utilisation envisagée, appelée encore valeur résiduelle. La tenue de cette valeur résiduelle dans le temps dépend beaucoup de l'image de la marque, de la réputation du modèle, ainsi que de la politique commerciale du constructeur qui feront que tel véhicule sera plus ou moins demandé sur le marché du véhicule d’occasion.

4) La consommation : les normes actuelles (normes NEDC) permettent de comparer à la fois les consommations et les émissions de CO2 des véhicules. Certes, ces normes mettent généralement en avant des valeurs très en deçà de la réalité de la conduite quotidienne, mais elles ont le mérite d'exister et permettent de comparer des voitures avec un même cadre de références.

5) Les coûts d'entretien vont dépendre de la conception du véhicule et de la qualité de ses composants. Ils peuvent varier très fortement dans le temps et grever de façon significative le coût total d'exploitation. Il en est de même pour les pneumatiques.

 6) La fiscalité et les charges sociales sur les avantages en nature peuvent représenter 20 à 30% du coût d’usage des véhicules particuliers. Si les véhicules utilitaires bénéficient d'une fiscalité de droit commun (TVA récupérable sur l'achat, sur les frais d'entretien, sur les loyers), il n'en est pas de même des véhicules particuliers, surtout si ceux-ci sont utilisés à des fins personnelles par les collaborateurs des entreprises. Taxe annuelle sur les Véhicules de Sociétés (TVS) calculée en fonction du taux d'émission de CO2 des voitures, Amortissements non déductibles (AND) exigibles annuellement pour les voitures particulières d'un prix supérieur à 18 300 €, charges sociales patronales sur les Avantages en nature (AEN), calculés eux aussi annuellement, le plus souvent en appliquant un coefficient forfaitaire sur le prix de la voiture.

 

 

       Chaque professionnel ayant besoin d’un véhicule pour son exploitation se doit de faire ces calculs objectifs avant de réaliser son investissement. Il peut le faire seul ou en se faisant aider par un professionnel. S’il loue son véhicule en longue durée, le loyer correspondant tient compte de la réalité de la plupart de ces coûts d’usage hors fiscalité.

[1] Certains de ces coûts, comme la consommation, l’entretien, les frais de remise en état, l’assurance, peuvent être fortement alourdis par la façon de conduire du conducteur. C’est donc à la fin de la période de détention que le professionnel pourra établir le coût d’usage réel de son véhicule.