Baromètre FIDUCIAL de la Sécurité

22e édition du Baromètre FIDUCIAL de la Sécurité, réalisé par Odoxa - février 2022

Une campagne présidentielle sous haute tension après  un bilan décevant du quinquennat d’Emmanuel Macron qui ne convainc pas sur les questions de sécurité

Alors que la sécurité s’annonce comme un enjeu clé de l’élection présidentielle, la 22ème édition du « Baromètre Fiducial de la Sécurité des Français pour Le Figaro » interroge les Français sur le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron. 62 % des Français tirent un bilan négatif de la politique sécuritaire du Président, plus particulièrement en matière de délinquance (74 %) et de trafic de drogue (73 %). La sécurité des acteurs de la vie publique inquiète également les Français, plus particulièrement celle des journalistes (59 %) et celle des élus locaux (56 %), qui estiment qu’ils sont plus menacés qu’auparavant. La sécurité privée pourrait être appelée en renfort pour assurer la protection des élus et de la campagne présidentielle. 

Le quinquennat d’Emmanuel Macron ne convainc pas sur les questions de sécurité

À moins de trois mois de l’élection présidentielle, les Français confirment l’importance des questions de sécurité dans leur décision de vote. 78 % affirment que les propositions des candidats en la matière compteront dans leur choix. L’importance donnée à la sécurité concerne l’ensemble de l’électorat, de gauche comme de droite : qu’ils soient sympathisants LR (93 %), RN (92 %), LaRem (71 %), LFI (67 %), PS (66 %) et ELLV (59 %).

Si les attentes sont grandes en matière de sécurité, c’est notamment en raison d’un bilan du quinquennat décevant sur les questions sécuritaires. 62 % des Français estiment que les résultats du chef de l’État sont mauvais sur cette thématique. Les sympathisants RN (84 %) et LFI (83 %) sont particulièrement critiques, quand ceux de LR (65 %) et du PS (60 %) sont plus mesurés. A contrario, les sympathisants LaRem, jugent à 88 % que le bilan est positif et les sympathisants EELV sont partagés (49 % le jugent positif contre 47 % négatif).

Dans le détail, près des trois-quarts des Français sont insatisfaits du bilan Président en matière de délinquance (74 %) et de trafic de drogue (73 %). Ils sont près de sept sur dix à juger mauvais son bilan en matière d’agressions des personnes (71 %), d’agressions sexuelles et de harcèlement sexuel (69 %) ainsi que de vols de biens et de cambriolages (68 %). La doctrine du maintien de l’ordre notamment au sein des manifestations peine à convaincre : 65 % des Français jugent que le bilan est mauvais sur ce point. En matière de terrorisme, plus de la moitié des citoyens (51 %) jugent son bilan « bon ».

Le sentiment d’une protection moins importante gagne l’ensemble des lieux de vie. La majorité des citoyens considère que la sécurité est moins bien assurée qu’il y a cinq ans à la campagne (58 %), dans les petites et moyennes villes (58 %) et dans les grandes villes (65 %). Ils pointent encore plus particulièrement le problème des quartiers difficiles : 78 % jugent que la sécurité y est moins bien assurée qu’avant 2017. Les Français tirent aussi un bilan négatif de la sécurité dans les manifestations sportives et culturelles, moins bien assurée qu’il y a cinq ans selon 58 % d’entre eux, ainsi que dans les transports en commun et dans les gares (62 %).

Les Français jugent que les forces de l’ordre n’ont pas été suffisamment soutenues pendant le quinquennat. Ils manifestent en premier lieu un manque d’écoute, de soutien et de considération (76 %). Ils estiment également qu’elles n’étaient pas en nombre suffisant (75 %), pas suffisamment équipées et financées (72 %) et jugent leur présence sur le terrain insuffisante (61 %).

Le Président de la République, lors d’un déplacement à Nice le 10 janvier dernier, a fait plusieurs annonces en matière de sécurité. Les mesures sont largement soutenues par 62 % des Français qui estiment qu’elles permettront d’améliorer leur sécurité dans les années à venir. Parmi les annonces, le doublement des effectifs policiers sur le terrain d’ici 2030 recueille l’approbation de plus de huit français sur dix (82 %). Ils approuvent aussi massivement le recrutement de 1 500 cyber-patrouilleurs (78 %), le triplement des amendes pour harcèlement de rue (77 %), la création d’une force d’action républicaine dans les quartiers (75 %) ainsi que la hausse du budget du ministère de l’Intérieur de 15 milliards d’euros sur cinq ans (74 %). Ils soutiennent aussi la généralisation des amendes forfaitaires pour les délits qui sont sanctionnés par des peines inférieures à un an de prison (64 %).

Soutenues par plus de la moitié des Français (55 %), certaines missions qui ne relèvent pas du cœur de métier des forces de l’ordre, comme le transfert de prisonniers, la surveillance des plages, les gardes de détenus hospitalisés ou les gardes statiques, peuvent être confiées à des agents de sécurité privée.

Des agressions nombreuses et violentes vis-à-vis des journalistes et élus locaux 

Ces derniers mois, de nombreux acteurs de la vie publique ont été la cible d’agressions, de dégradations de biens et de menaces. Des incidents qui amènent les Français à considérer que la sécurité des acteurs de la vie publique est mal assurée, plus particulièrement celle des journalistes (59 %). Un constat qui fait écho aux violences physiques dont les journalistes ont pu être victimes lors de reportage sur les manifestations ou aux récentes menaces de mort reçues par la présentatrice de M6, Ophélie Meunier.

La sécurité des élus locaux inquiète également 56 % des citoyens. Ils considèrent à l’inverse que la sécurité des députés et sénateurs (70 %) est bien assurée ainsi que celle des candidats à l’élection présidentielle (80 %).

Les lieux et manifestations publics bénéficient d’une bonne protection. Dans le détail, les meetings politiques arrivent en tête des manifestations durant lesquelles la sécurité est bien assurée (76 %) suivis des résidences personnelles des élus (59 %), des bâtiments publics (56 %) et des permanences des députés (55 %).

82 % des Français estiment que les acteurs de la vie publique et politique sont plus menacés qu’auparavant et 25 % considèrent même qu’ils le sont « beaucoup » plus. Ces menaces s’expliquent selon eux par une société qui devient de plus en plus violente pour 59 % ou encore par l’émergence des réseaux sociaux qui amplifie la colère de certains (46 %). La dimension conjoncturelle joue un rôle pour 33 % des sondés qui considèrent que les Français sont « à bout » à cause de la crise sanitaire. Peu de citoyens pointent directement la responsabilité des élus et des décideurs : 28 % considèrent que si les acteurs de la vie politique sont plus menacés, c’est parce que les élus ne sont pas à l’écoute et représentent mal la population. Seulement 13 % affirment que les manifestations pacifiques ne changent rien.

Pour y remédier, renforcer la sécurité des personnalités publiques et limiter les menaces en ligne, 78 % de nos concitoyens considèrent qu’il faut lever l’anonymat sur les réseaux sociaux. Dans cette campagne, les Français considèrent également que la sécurité privée a un rôle important à jouer. 56 % d’entre eux sont favorables à ce qu’une partie de la sécurité de la campagne présidentielle et de la protection des élus soit assurée par des agents de sécurité privée. À leurs yeux, certaines missions comme le contrôle des entrées des meetings, les déplacements ou encore la protection des journalistes, peuvent être réalisées par des sociétés de sécurité privée.

Le sentiment d’insécurité des Français en hausse

Près des deux tiers des Français (64 %) affirment se sentir souvent (19 %) ou de temps en de temps (45 %) en insécurité, soit 10 points de plus qu’en octobre dernier.

Sur l’ensemble du quinquennat d’Emmanuel Macron, le sentiment d’insécurité des Français a été, en moyenne, de 61 %.

 

Enquête réalisée par Odoxa auprès d’un échantillon de 1 005 Français interrogés par Internet le 14 et 15 février, échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. 

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