Baromètre FIDUCIAL de la Sécurité

24e édition du Baromètre FIDUCIAL de la Sécurité, réalisé par Odoxa - juillet 2022

Des vacances sous le signe de la vigilance pour les Français - Focus : du domicile au lieu de villégiature

Paris, le 1er juillet 2022 – La 24ème édition du « Baromètre Fiducial de la Sécurité des Français pour Le Figaro », s’intéresse à la sécurité pendant la période estivale. Critère important dans le choix de leur lieu de vacances pour près des trois quarts des Français, la montagne et la campagne sont perçues comme des destinations sûres. Le baromètre fait également état d’un besoin criant de sécuriser les plages et les lieux festifs. Le renfort des moyens humains et les solutions technologiques sont largement plébiscités par les Français pour prévenir et minimiser les risques.

Enfin, alors que la France accueillera deux événements sportifs d’envergure dans les années à venir, 59 % des Français n’ont pas confiance dans le gouvernement pour assurer la sécurité lors de la Coupe du Monde de Rugby et les Jeux Olympiques de Paris.

La côte méditerranéenne et les grandes agglomérations, des destinations à haut risque

L’assurance d’être en sécurité joue un rôle important dans le choix de la destination des trois quarts des Français (76 %). Ce critère bénéficie en premier lieu à la montagne (86 %) et à la campagne (85 %), lieux perçus comme des destinations plus sûres.

Pour ceux qui préfèrent la mer, la sécurité est bien différente selon la côte choisie. 77 % des Français estiment en effet que les côtes normandes et du nord de la France sont des lieux de villégiature qui présentent peu de risques. Ils sont 69 % à le penser à propos de la côte atlantique.

En revanche, la méditerranée pâtit d’une mauvaise image en matière de sécurité : seuls 30 % des Français la qualifient de sûre. Ils se sentent également nettement plus en sécurité dans les villes touristiques de taille moyenne (62 %) qu’à Paris et dans les grandes agglomérations (12 %).

Parmi les risques envisagés, les Français craignent en premier lieu les agressions (42 %) les pickpockets (32 %) et les incivilités (31 %). Les violences routières, comme les chauffards ou les rodéos urbains, sont la quatrième crainte (30 %).  Néanmoins, les trois quarts des Français sont favorables à la suppression du retrait de points pour les « petits » excès de vitesse, inferieurs à 20 km/h qui représentent, selon eux, moins de risques que les très grands excès. 

Plages et lieux festifs : les symboles des vacances inquiètent les Français

Si certains lieux de vacances comme les hôtels (76 %), les parcs de loisirs (68 %) et les campings (58 %), bénéficient d’une bonne cote de confiance, certaines sorties appellent à la prudence.
Les Français sont ainsi partagés quant à la sécurité sur les lieux de baignade : 53 % estiment que les plages ne sont pas des endroits sûrs et la moitié fait le même constat pour les piscines ouvertes au public.

Pour y remédier, le maintien des CRS sur les plages est largement approuvé (56 %). Les vacanciers sont également favorables à l’utilisation de drones par des agents de sécurité privée assermentés pour soutenir les forces de l’ordre (66 %). Les vacances sont aussi synonymes de fêtes, mais 71 % des interrogés jugent que les évènements estivaux comme les feux d’artifice, les concerts ou les festivals ne sont pas des lieux protégés. Les bars et boîtes de nuit arrivent en tête des lieux à risque.

Les Français approuvent largement le recours aux agents de sécurité privée en civil (89 %) et à la vidéosurveillance (85 %) pour renforcer la surveillance dans ces lieux, notamment face au phénomène d’attaques « à la piqûre », qui font la une de l’actualité.

Plus de la moitié des Français inquiets pour leur domicile pendant leurs congés

Le départ en vacances est aussi source d’inquiétude pour le domicile : plus de la moitié des sondés se disent inquiets lorsqu’ils partent longtemps (55 %). En conséquence, 72 % mettront en place au moins un moyen de protection en leur absence. Ils sollicitent en premier lieu des moyens humains : 43 % demandent à leurs voisins et leurs amis de venir régulièrement chez eux en leur absence, notamment via le dispositif « voisins vigilants » et 28 % informent les forces de l’ordre pour qu’elles effectuent des rondes.

Les systèmes d’alarme et de télésurveillance sont utilisés par 25 % des Français. Ces derniers n’hésitent pas également à mettre leurs objets de valeur en sécurité (23 %).

Plus rare, 10 % des sondés laissent leur chien être nourri par des amis pour qu’il assure la sécurité du domicile. Seuls 6 % pilotent leur éclairage à distance.

Les solutions technologiques sont plébiscitées pour venir en renfort des moyens humains. 63 % se disent favorables à la surveillance des domiciles par drone, par des agents de sécurité privée assermentés, sur demande du résidant.

Ils vont même encore plus loin en approuvant la surveillance de quartiers entiers à la demande des résidants (71 %). Les deux tiers des Français (66 %) se disent aussi favorables à la mise en place de drones par une municipalité pour surveiller l’ensemble d’une ville.

Les Français n’ont pas confiance dans le gouvernement pour assurer la sécurité des évènements sportifs 

Alors que près de 6 Français sur 10 (59 %) affirment se sentir souvent (13 %) ou de temps en temps (46 %) en insécurité, le gouvernement ne convainc pas sur sa capacité à y remédier.

Au lendemain des campagnes présidentielle et législatives, 68 % des interrogés déclarent ne pas lui faire confiance pour assurer leur sécurité en matière de délinquance, cambriolages et agressions.

Ces doutes se retrouvent également sur le maintien de l’ordre lors des évènements sportifs de grande ampleur. Après les incidents au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions, 59 % des Français n’ont pas confiance dans le gouvernement pour assurer la sécurité lors de la Coupe du Monde de Rugby et des Jeux Olympiques Paris 2024. Le niveau de confiance des Français envers le gouvernement pour assurer la sécurité sur les événements sportifs sera à nouveau testé lors des prochains baromètres.

 

Enquête réalisée par Odoxa auprès d’un échantillon de 1  005 Français interrogés par Internet le 14 juin et 15 juin 2022, échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

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