Et si je devenais franchisé ?

Afin d’aider le futur franchisé qui sommeille peut être en vous à se poser les bonnes questions, nous vous proposons une étude de ce sujet en deux temps : décider de devenir franchisé et choisir son réseau de franchise.

Décider de devenir franchisé

Pourquoi la franchise se développe t-elle ?

Au 1er janvier 2023 la franchise représentait en France presque 2 000 réseaux et 84 497 franchisés pour un chiffre d’affaires de plus de 76 milliards d’euros. Elle touche de nombreux secteurs : coiffure et esthétique, restauration, automobile, services à la personne…

Les raisons du succès sont nombreuses : notoriété de la marque, puissance d’achats, assistance au point de vente, collaboration entre chefs d’entreprise…

La collaboration entre deux entreprises juridiquement et financièrement indépendantes (le franchisé et le franchiseur), permet au franchisé d’entreprendre plus rapidement tout en optimisant ses chances de succès et au franchiseur d’asseoir son développement commercial sur un réseau de chefs d’entreprise impliqués sur leur marché local.

La Fédération Française de la Franchise (FFF) effectue un travail important de contrôle et de régulation de ce secteur en mettant son expertise et son professionnalisme au service de cette stratégie de développement des entreprises.

C’est donc un véritable modèle « gagnant-gagnant » où le succès de l’un contribue au succès de l’autre et vice-versa.

Comment savoir si j’ai le profil pour devenir franchisé ?

Avant de vous lancer dans un projet d’entreprise franchisée, vous devez avoir l’honnêteté intellectuelle de faire un bilan clair de vos aptitudes professionnelles en regard de l’expérience vécue et de l’intérêt porté au secteur d’activité envisagé.

Ne vous méprenez pas sur ces caractéristiques : le franchisé est bien un entrepreneur indépendant mais qui doit exercer son métier en respectant des règles collectives car, dans une équipe, tout le monde porte le même maillot !

Il arrive parfois que des réseaux préfèrent des profils de franchisé totalement novices par rapport à leur futur métier afin qu’ils ne soient pas « pollués » par leurs précédents repères quand ils exerçaient seuls ce même métier de manière isolée.

L’adhésion de votre environnement familial au projet est également nécessaire afin de vous donner le plus de liberté d’esprit possible et de le conforter dans certains choix, notamment en cas de mobilité géographique.

Ai-je les moyens de mes ambitions ?

Ne nous voilons pas la face, entrer dans une franchise représente un coût.

Le recensement des moyens financiers disponibles est à faire au plus tôt afin d’envisager le niveau d’investissement possible dans le projet.

Si vous êtes déjà propriétaire d’un fonds de commerce, votre projet peut très bien porter sur une transformation de ce point de vente mais cela va probablement nécessiter des investissements lourds pour la mise au norme du concept, voir la délocalisation si votre emplacement n’est pas conforme à la stratégie du réseau.

Choisir son réseau de franchise

Quelle est la notoriété réelle de la marque ?

Adhérer à un réseau c’est avant toute chose partager les signes de ralliement de la clientèle, à savoir l’enseigne, le concept des points de vente et les produits.

La marque cristallise la promesse faite au consommateur et doit être suffisamment forte pour permettre de capter une clientèle attachée à celle-ci, et donner plus de puissance au franchisé que s’il démarrait une activité similaire sans nom connu.

Quelle est la taille et la qualité de son réseau actuel ?

Pour démontrer la qualité de son concept, le franchiseur doit avoir éprouvé celui-ci au sein d’unités pilotes qu’il possède en propre et lui permettent de démontrer la pertinence de ses choix, et ce en fonction de critères d’implantation variés (zones de chalandise, pouvoir d’achat, environnement urbain ou rural) pour ainsi valider le potentiel de succès du projet envisagé.

De même, l’âge de ces unités doit vous rassurer sur l’avantage concurrentiel du concept dans le temps.

Enfin, il est indispensable de vérifier l’ancienneté et la mortalité des précédents franchisés ainsi que leur motif de sortie du réseau (dépôt de bilan, fin de contrat…).

En quoi son savoir-faire est il un « savoir-réussir » ?

Le franchiseur est censé avoir développé un savoir-faire différenciant, secret et ayant un impact substantiel sur l’activité de son futur franchisé.

Il est toutefois difficile d’obtenir des informations détaillées sur ce sujet avant la signature du contrat de franchise mais certains indices peuvent permettre de déceler les risques éventuels :

  • quelle est la durée de la formation ?
  • quels sont les prérequis en terme d’expérience demandée au futur franchisé ?
  • comment se différencie-t-il de ses concurrents ?

Quelle est la rentabilité du franchiseur et du franchisé?

Lors de la remise du DIP (Document d’Information Précontractuel), le franchiseur a l’obligation de fournir au candidat franchisé ses derniers états financiers, qui peuvent couvrir à la fois son activité de franchiseur mais également celle de ses unités pilotes.

À ce stade, il est important d’identifier si le franchiseur a une santé financière suffisante pour faire face à ses engagements en matière d’innovation, de développement et d’assistance au réseau.

De même, il est nécessaire d’obtenir un niveau d’information suffisamment détaillé pour apprécier la performance du modèle économique au travers de la rentabilité financière réalisée par ces unités en propre et ses actuels franchisés.

Quelle est l’assistance apportée au réseau ?

L’entrée en relation dans un réseau de franchise va déboucher sur une histoire qui durera en principe plusieurs années…

Il est donc important de s’assurer que le franchiseur a mis en œuvre des moyens adaptés à sur sa politique en matière d'animation et d’assistance au réseau : nombre d’animateurs, fréquence des visites, missions, clients mystères… et également en matière de formation continue obligatoire ou facultative (thème, durée, fréquence, public concerné).

Et combien cela coûte-t-il ?

Le droit d’entrée rémunère essentiellement la marque mais peut couvrir d’autres composantes  : formation initiale, pack d’ouverture, mise à disposition d’un commercial expérimenté, …

Les redevances (ou royalties) doivent être mises en regard des avantages concurrentiels apportées par le concept (niveau de chiffre d’affaires, taux de marge, efficacité des process) ou par les autres sources de partage de valeur entre le franchiseur et le franchisé (centrale d’achat, remise sur objectif, …)

Enfin, les redevances publicitaires représentent la mise en commun de moyens pour le déploiement de supports de communication au niveau national.

Ce coût doit être cohérent avec le déploiement actuel et futur de la notoriété de l’enseigne.

Conclusion

Un franchiseur met beaucoup d’informations à disposition de ces candidats notamment lors de la remise du DIP.

Il est néanmoins de la responsabilité du futur franchisé de creuser ces informations avec l’aide éventuel d’un conseil professionnel comme un expert-comptable, et d’aller plus loin dans la recherche de certaines données en n’hésitant pas à rencontrer des membres de ce réseau (salon, média, site..) ou à interviewer des franchisés en cours d’activité.

En tant que futur franchisé, vous devez rester l’acteur de votre projet et choisir un franchiseur qui correspond à votre projet et non le contraire !

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