Le statut d'auto-entrepreneur, aujourd'hui appelé micro-entrepreneur, est un régime simplifié de l’entreprise individuelle. Il permet de créer une activité facilement, de tester un projet sans prendre trop de risques, ou encore de générer un revenu complémentaire en parallèle d’un emploi salarié ou d’une période de chômage.

 

Comment devenir auto-entrepreneur ?

Pour devenir auto-entrepreneur, il suffit de s’inscrire en ligne sur le portail officiel de l’Urssaf : autoentrepreneur.urssaf.fr. La démarche est gratuite et ne prend que quelques minutes. Il est important de bien indiquer la nature de votre activité, car selon les cas, une immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) pour les commerçants ou au Répertoire des Métiers (RM) pour les artisans peut être obligatoire.

Une fois l’inscription validée, l’auto-entrepreneur reçoit un numéro SIRET, indispensable pour facturer ses clients et déclarer son activité. Dans certaines situations, notamment pour les activités commerciales, il est également possible de recevoir un extrait Kbis. Ce document officiel atteste de l’existence juridique de l’entreprise et peut être exigé par des clients, des fournisseurs ou pour répondre à des appels d’offres en sous-traitance.

 

Comment fonctionne le statut d’auto-entrepreneur au quotidien ?

Une fois inscrit, l’auto-entrepreneur obtient un numéro SIRET, et dans certains cas, un extrait Kbis, en particulier s’il exerce une activité commerciale. Il peut ainsi émettre des factures, conclure des contrats ou répondre à des appels d’offres en sous-traitance. Il doit tenir un livre de recettes et, s’il vend des marchandises, un registre des achats, mais il n’est pas soumis à l’obligation de produire un bilan comptable.

Chaque mois ou trimestre, il est tenu de déclarer son chiffre d’affaires à l’Urssaf. Ses cotisations sociales sont calculées de manière proportionnelle, en fonction des recettes encaissées. Il peut opter pour le versement libératoire de l’impôt, une option permettant de régler simultanément ses cotisations et son impôt sur le revenu. La franchise en base de TVA lui permet, sous certaines conditions de chiffre d’affaires, de ne pas facturer la TVA à ses clients.

Cependant, des plafonds de chiffre d’affaires s’appliquent : 77 700 € pour les prestations de services et 188 700 € pour la vente de biens (seuils 2025). En cas de dépassement durant deux années consécutives, le micro-entrepreneur perd son statut.

 

Quelles sont les caractéristiques du statut d’auto-entrepreneur ?

L'auto-entrepreneur bénéficie de nombreux avantages tels qu’une simplification des démarches administratives, un régime fiscal avantageux et une gestion allégée de son activité. Toutefois, il existe des conditions spécifiques qu'il faut respecter pour conserver ce statut :
 

Plafond de chiffre d'affaires : Le chiffre d'affaires annuel de l'auto-entrepreneur ne doit pas dépasser un certain seuil, qui varie selon le type d'activité (vente de biens, prestations de services, etc.).

Obligations fiscales : L'auto-entrepreneur doit déclarer son chiffre d'affaires à l'Urssaf, choisir un régime fiscal adapté (versement libératoire ou imposition classique) et s'acquitter des cotisations sociales correspondantes

Simplification de la comptabilité : La gestion de la comptabilité est simplifiée. L'auto-entrepreneur doit tenir un livre de recettes et un registre des achats, mais il n'est pas tenu d’établir un bilan ou un compte de résultat.

TVA : Les auto-entrepreneurs bénéficient de la franchise en base de TVA, c’est-à-dire qu’ils ne facturent pas la TVA à leurs clients tant que leurs revenus restent sous un certain seuil. 

Bon à savoir 💡 :  L’auto-entrepreneur peut bénéficier d’aides à l’emploi, comme l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise), ou encore cumuler ses revenus avec l’allocation chômage (ARE) pendant un certain temps. Ce statut est également compatible avec la sous-traitance, permettant de travailler pour d’autres entreprises tout en restant indépendant. Il peut être utilisé dans de nombreux secteurs : artisanat, commerce, services à la personne, freelancing…
 

Quelles sont les évolutions prévues pour les auto-entrepreneurs en 2025 ?

Annoncée dans le projet de loi de finances 2025, la réforme prévoyant l’instauration d’un seuil unique de 25 000 € pour la franchise en base de TVA a finalement été suspendue. Face aux retours négatifs de nombreux professionnels, le gouvernement a décidé de reporter cette mesure à 2026 afin de mener une concertation plus approfondie. Les seuils actuels de TVA sont donc maintenus pour l’année 2025.

Par ailleurs, un renforcement du suivi des plafonds est envisagé. Les auto-entrepreneurs dépassant les limites fixées deux années consécutives risquent de perdre leur statut et basculer vers un régime fiscal plus complexe. Un durcissement des règles sociales et fiscales est aussi à l’étude, avec une obligation potentielle du versement libératoire pour certains profils. Enfin, une cotisation foncière des entreprises (CFE) spécifique aux auto-entrepreneurs exerçant une activité commerciale ou artisanale pourrait être réintroduite, même pour ceux bénéficiant jusqu’ici d’une exonération.


En résumé

Simple, flexible et accessible, le statut d’auto-entrepreneur est une véritable opportunité pour celles et ceux qui souhaitent entreprendre sans contrainte excessive. Mais il demande aussi rigueur et anticipation, notamment face aux changements fiscaux à venir. Pour être bien accompagné, il est conseillé de se faire guider par des professionnels, surtout en matière de cotisations, déclaration, facturation ou fermeture d’activité.

FIDUCIAL Banque accompagne les auto-entrepreneurs avec des solutions bancaires simplifiées pour leur faciliter la gestion de leur activité, tandis que FIDUCIAL Expertise fournit des conseils fiscaux et comptables pour vous aider à optimiser vos démarches.

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Vos questions fréquentes :

Pour devenir auto-entrepreneur, vous devez être majeur ou mineur émancipé, avoir une adresse en France et ne pas être sous tutelle. Ce statut est ouvert à toutes les personnes physiques, qu’elles soient salariées, retraitées ou demandeurs d’emploi.


 

Le versement libératoire permet à l'auto-entrepreneur de payer son impôt en même temps que ses cotisations sociales. Le montant de l’impôt est calculé sur le chiffre d’affaires réalisé, et le taux dépend de la nature de l’activité.


 

En principe, le régime est conçu pour les personnes seules, mais il est possible de déclarer un salarié sous certaines conditions. En cas de développement important, il est souvent préférable d’opter pour un autre statut (EURL, SASU, etc.).


 

En 2025, le plafond pour les activités commerciales, telles que la vente de marchandises et prestations d’hébergement, est fixé à 188 700 €. Pour les prestations de services et professions libérales, il est de 77 700 €.


 

Non, tant que le chiffre d’affaires reste en dessous des seuils, l’auto-entrepreneur bénéficie de la franchise en base de TVA. Cela signifie qu’il ne collecte pas la TVA et ne la facture pas à ses clients. Une réforme visant à créer un seuil unique de 25 000 € a été suspendue par le gouvernement jusqu’à fin 2025.


 

Oui, il est possible de cumuler les deux statuts, sous réserve de ne pas contrevenir à une clause d’exclusivité ou à des règles spécifiques liées à son contrat de travail. Ce cumul permet à de nombreux actifs de tester une activité tout en conservant leur emploi principal.


 

La cessation d’activité peut se faire en ligne sur le site de l’Urssaf. Il faut déclarer la date d’arrêt, régulariser les dernières cotisations et éventuellement informer les impôts. La fermeture est simple, rapide, et ne génère pas de frais en dehors des éventuelles taxes dues.


 

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