
Les Bénéfices Non Commerciaux (BNC) désignent les revenus générés par une activité professionnelle indépendante qui n’entre pas dans le champ du commerce, de l’artisanat ou de l’agriculture. Ce régime fiscal concerne une large diversité de professions libérales, de prestataires intellectuels, d’artistes, de formateurs ou encore de consultants, qu'ils exercent en tant qu’activité principale ou complémentaire.
Ces entreprises, souvent individuelles ou sous forme de micro-entreprise, tirent leurs recettes d’une prestation de service immatérielle, qu’elle soit réglementée ou non. Dès lors qu’il ne s’agit pas d’une activité commerciale au sens fiscal, les revenus perçus relèvent des BNC et sont imposés dans la catégorie des bénéfices non commerciaux, avec des obligations de déclaration propres à ce statut.
Le régime BNC concerne les activités non commerciales exercées à titre indépendant. Il inclut notamment :
Ces entreprises n’ont ni stock ni revente de marchandises. La nature de l’activité (immatérielle, libérale ou artistique) détermine l’affiliation au régime des BNC.
Deux régimes fiscaux existent selon le chiffre d’affaires annuel :
En micro-BNC, le recours à un comptable n’est pas obligatoire : un auto-entrepreneur peut gérer seul son activité, déclarer ses recettes, conserver ses justificatifs et tenir son livre de recettes. Cependant, une gestion rigoureuse est nécessaire pour éviter toute erreur dans la déclaration.
En revanche, en déclaration contrôlée, il est fortement recommandé de se faire accompagner par un comptable. La gestion des charges, des amortissements et la production du formulaire 2035 nécessitent des compétences techniques précises. Une erreur ou un oubli peut entraîner des pénalités et des redressements fiscaux.
À savoir 💡 : FIDUCIAL Expertise propose des services d’accompagnement adaptés aux BNC, que vous soyez en micro-BNC ou soumis à la déclaration contrôlée. Vous bénéficiez ainsi d’une gestion sécurisée et conforme à la législation.
L’inscription s’effectue en ligne sur formalites.entreprises.gouv.fr, via le formulaire P0 PL en précisant :
Une fois validée, l’immatriculation permet d’obtenir un numéro SIRET. Il est recommandé, en réel (déclaration contrôlée), d’adhérer à une Association de Gestion Agréée (AGA) pour éviter une majoration de 10 % du bénéfice imposable.
Oui, selon le type d’activité et le chiffre d’affaires. Trois cas sont possibles :
Si les recettes restent inférieures à 37 500 € HT, l’entreprise bénéficie de la franchise en base de TVA. Elle ne facture pas la TVA à ses clients et ne la reverse pas à l’administration.Ce régime simplifié est appliqué par défaut à la création de l’activité.
Au-delà de ce seuil, l’entrepreneur doit appliquer le régime réel. Elle peut relever du régime réel simplifié (déclaration CA12 annuelle avec acomptes) ou du régime réel normal (déclaration CA3 mensuelle ou trimestrielle).
Attention 🚨 : Certains BNC comme les professionnels de santé ou formateurs peuvent être exonérés de TVA selon leur statut ou leur mission.
| Régime fiscal | Formulaire à remplir | TVA | Obligations comptables |
|---|---|---|---|
| Micro-BNC | 2042-C-PRO | Franchise si < 37 500 € HT | Livre de recettes simplifié |
| Déclaration contrôlée | 2035 + 2042-C-PRO | TVA facturée et déclarée | Comptabilité complète |
Le régime des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) concerne les activités de vente, de commerce, d’artisanat, d’industrie ou de services matériels. Il s’applique par exemple aux restaurateurs, commerçants, chauffeurs VTC, artisans ou hôteliers. Ce régime permet aux entreprises de choisir entre différents régimes fiscaux, en fonction de leur chiffre d'affaires :
→ Le micro-BIC : ce régime simplifié s'applique aux entreprises dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas les seuils de 176 200 € pour les activités de vente et 72 600 € pour les prestations de services. Il offre un abattement forfaitaire sur les recettes et permet une gestion administrative allégée, sans obligation de tenir une comptabilité complète. Il est idéal pour les petites entreprises ou les auto-entrepreneurs qui souhaitent simplifier leur gestion fiscale.
Exemple : Un freelance en graphisme réalisant un chiffre d'affaires annuel de 50 000 €. Il bénéficie du micro-BIC et gère facilement ses recettes avec un livre de recettes.
→ Le régime simplifié (BIC) : applicable aux entreprises dont le chiffre d'affaires reste inférieur aux seuils du régime normal, à savoir 818 000 € pour les commerçants et 247 000 € pour les prestataires de services. Il simplifie la gestion fiscale avec des déclarations annuelles et des acomptes trimestriels ou mensuels. Ce régime est adapté aux entreprises qui nécessitent une comptabilité plus détaillée que le micro-BIC, tout en restant plus simple que le régime normal.
Exemple : Une boutique en ligne vendant des vêtements avec un chiffre d'affaires de 500 000 €. Elle choisit le régime simplifié pour faciliter la gestion fiscale tout en restant dans les seuils
→ Le régime normal (BIC) : pour les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse les seuils du régime simplifié. Il exige une comptabilité complète et la production régulière de déclarations de TVA, généralement sur une base mensuelle ou trimestrielle. Ce régime est destiné aux entreprises plus grandes qui génèrent un chiffre d'affaires plus élevé et qui doivent respecter des obligations fiscales plus détaillées.
Exemple : Une chaîne de restaurants générant un chiffre d'affaires de 1,5 million d'euros. L'entreprise doit appliquer le régime normal (BIC) et tenir une comptabilité détaillée avec des déclarations mensuelles de TVA.
→ Le régime spécial (BIC) : ce régime est destiné aux petites entreprises qui dépassent les seuils du micro-BIC mais qui ne souhaitent pas se soumettre aux obligations complexes du régime normal. Il simplifie la gestion comptable tout en appliquant une imposition basée sur les recettes réelles.
Exemple : Un artisan indépendant avec un chiffre d'affaires de 150 000 € pourrait choisir ce régime pour bénéficier d’une comptabilité allégée.
Tandis que le régime des BNC s’adresse aux professions libérales, aux métiers intellectuels ou artistiques, dont l’activité repose sur une prestation de service immatérielle, sans marchandises ni stocks. ont notamment concernés les médecins, écrivains, consultants ou architectes. Selon le montant de leurs recettes ou leur préférence, ces professionnels relèvent soit du régime micro-BNC, soit de la déclaration contrôlée.
Le régime BNC concerne des milliers d’entrepreneurs : professions libérales, freelances, auto-entrepreneurs, ect. Il impose des obligations comptables et fiscales spécifiques, qui varient selon le chiffre d’affaires, le régime fiscal et la nature des recettes.
Comprendre les différences entre micro-BNC et déclaration contrôlée, choisir le bon régime pour son entreprise, anticiper les seuils, respecter les déclarations obligatoires : autant d’éléments essentiels pour gérer son activité en toute légalité.
Besoin d’accompagnement ?
FIDUCIAL EXPERTISE vous guide dans la gestion de vos obligations fiscales et comptables, tandis que FIDUCIAL Banque vous propose une solution bancaire adaptée à votre activité.
Contactez FIDUCIAL Banque pour obtenir des informations détaillées et un accompagnement personnalisé.