L'entretien professionnel

Depuis la loi du 8 août 2016, un entretien professionnel doit être mis en œuvre dans toutes les entreprises quelle que soit leur taille, et à l’égard de tous les salariés ayant au moins deux ans d’ancienneté, quel que soit leur statut (CDI, CDD, temps plein, temps partiel, contrat d’insertion…).

L’entretien professionnel a pour objet l’étude des perspectives d’évolution professionnelle du salarié, notamment en termes de qualifications et d’emplois. Il est distinct de l’entretien annuel d’évaluation du travail.

La loi du 5 septembre 2018 réforme pour partie ce dispositif et impose de nouvelles obligations d’informations à la charge de l’employeur au cours de cet entretien en plus de l’information relative à la validation des acquis de l’expérience (VAE). L’employeur devra désormais également informer le salarié de l’activation par ses soins de son compte personnel de formation, des abondements que l’entreprise est susceptible de financer et du conseil en évolution professionnelle nouvellement créé par la loi.

L’entretien professionnel doit être organisé obligatoirement tous les 2 ans.

Le salarié pourra également demander à son employeur un entretien anticipé dans le cadre d’une reprise de poste après une suspension du contrat de travail (notamment après un congé de maternité ou d’adoption, un congé parental d'éducation, un congé de proche aidant, un congé sabbatique, un arrêt longue maladie au sens de la sécurité sociale - affectation longue durée ou arrêt supérieur à 6 mois -, un mandat syndical).

Par ailleurs, tous les 6 ans, l'entretien professionnel doit faire un état récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Il permet de vérifier que le salarié a bénéficié au cours des 6 dernières années des entretiens professionnels et d’apprécier s’il a : 

  • suivi au moins une action de formation ;
  • acquis des éléments de certification par la formation ou par la VAE ;
  • bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle.

Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, si le salarié n’a pas bénéficié des entretiens professionnels et n’a pas bénéficié d’une action de formation autre que celles relevant de l’obligation de l’employeur d’adapter le salarié à son poste de travail ou de le maintenir dans l’emploi, l’employeur sera tenu d’abonder le compte personnel de formation du salarié. Le salarié doit être informé de l’organisation de cet entretien professionnel lors de son embauche. Chaque entretien professionnel donne lieu à la rédaction d’un document écrit dont une copie est remise au salarié.

Loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 (JO. 06/09) pour la liberté de choisir son avenir professionnel

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