Interview de Maître Julien PLOCQUE, Notaire à Paris

Maître Julien PLOCQUE, Notaire à Paris avec une Etude d'environ 20 employés, détaille l’évolution de la relation client-Notaire et les choix stratégiques qu’elle implique au sein d’une étude Notariale.

MAITRE PLOCQUE « Aujourd’hui la présentation de Signature correspond un peu à cette évolution, à savoir que FIDUCIAL a décidé de prendre à mon avis une vision plus d’intermédiaire et d’entremetteur qui me plaît beaucoup. La rédaction d’acte, on le verra par la suite, va être améliorée, ça me plait. FIDUCIAL va servir, un peu comme je vous le disais, de plateforme intermédiaire qui nous permettra de faire intervenir tous les autres intermédiaires avec qui on veut travailler, et pas forcément de se faire imposer quelqu’un qu’on ne veut pas. Et dans cette vision-là, ça me plait beaucoup. Je pense que c’est l’évolution qu’on attendait tous, en particulier à Paris pour certains cas, et je pense que c’est sur la bonne voie ».

MAITRE PLOCQUE « La productivité c’est primordial, on le voit avec l’effet de la loi Macron, on est obligé de regarder la productivité au jour le jour. De voir que la productivité sera améliorée pour les collaborateurs, c’est donc amélioré pour nous. Et donc ça change aussi. On en vient après à la relation client : si le client sait que l’on est efficace, que la productivité est bonne, forcément pour nous c’est une image qui est valable ».

MAITRE PLOCQUE « Je pense que c’est l’un des points sur lequel on doit aller le plus loin aujourd’hui, c’est quelque chose qui a été un défaut des Notaires. Ce n’est pas un défaut des SSII, c’est un défaut des Notaires. On doit aller plus loin. Signature, de ce que j’ai vu, et Notarial, vont y répondre en partie, parce qu’effectivement il faut qu’on arrête de perdre du temps, que ce soit les clients, ou nous, sur des choses qui ne méritent pas le temps qu’on y passe. Je pense à la fixation d’un rendez-vous, on va pouvoir le rendre automatique, ou d’avoir le client qui ne rappelle plus parce qu’il sait que son dossier est à 75%.

Ce sont des choses simples, et elles vont être mises en place directement sur notre logiciel. On ne perd pas de temps à leur montrer, et eux ne perdent pas de temps à nous appeler, ils comprennent. En plus, on responsabilise le client; ce que je dis depuis des années et je l’avais dit à FIDUCIAL depuis deux ans : je voulais responsabiliser mes clients pour les faire intervenir, eux, à leur tour, et les mettre dans le travail de rédaction avec nous. »

MAITRE PLOCQUE « C’est plus qu’intéressant. Cela fait, je pense, plusieurs années également qu’on le demande. Me dire que demain, avec les contrats qui vont être passés, je vais pouvoir aller prendre soit la clause que je faisais recopier dans le Francis Lefebvre ou dans le LexisNexis, le JurisClasseur, oui c’est primordial. D’avoir un choix de clause alors que certains disaient qu’on a plus le choix de la rédaction de nos actes, je ne suis pas totalement d’accord. Et je pense qu’on se différencie aussi envers nos clients qui ont tous une particularité, par la rédaction qu’on va leur faire. Si j’ai maintenant un choix de rédaction qui me permet d’aller prendre la clause la plus appropriée au dossier, c’est exactement ce qu’il nous faut. »

MAITRE PLOCQUE « Le mot Signature est un bon mot. Alors c’était la surprise aujourd’hui. Bon, j’avoue que je le savais déjà… Oui, oui j’aime bien : on est l’héritage du passé et on est tourné vers la signature électronique à l’avenir, ça correspond bien aux deux. »