Prêt, crédit-bail ou LLD ?

Prêt, crédit-bail ou LLD : quel financement choisir pour vos équipements ? Avantages fiscaux, trésorerie, bilan… Comparez les options et décidez.

 

Quel financement choisir pour vos équipements : prêt, crédit-bail ou location longue durée ?

 

Tous ces actifs peuvent être acquis de trois manières : via un prêt bancaire, un crédit-bail, ou une location longue durée (LLD). 

Or, ces solutions ne sont pas interchangeables : chacune d’elles engage différemment votre entreprise en matière de trésorerie, de fiscalité et de bilan. Voici les critères concrets à prendre en compte pour faire un choix éclairé.

 

Trois modes de financement, trois logiques différentes

 

Le prêt bancaire : pour les investissements patrimoniaux

Le prêt classique est le mode de financement le plus simple.

Le principe est le plus intuitif : vous empruntez de l'argent qui vous permet d'acquérir un bien, qui sera alors inscrit à l'actif de votre entreprise.

Vous en êtes propriétaire dès l’achat. Vous remboursez le capital sur une durée définie à l'avance, avec des intérêts, et vous amortissez comptablement le bien sur sa durée d’usage.

C’est une solution robuste, particulièrement adaptée aux biens durables et essentiels à votre activité, comme un four professionnel ou un véhicule utilitaire. Mais elle suppose souvent un apport initial, et pèse sur votre endettement affiché (ratio dettes sur fonds propres par exemple, ou de couverture des intérêts).

 

Le crédit-bail : une location avec option d’achat

Le crédit-bail (ou leasing) est un contrat tripartite : la banque achète le bien pour vous et vous le loue pendant une durée convenue à l'avance.

Vous payez donc des loyers réguliers sans être propriétaire du bien. À l’échéance, vous pouvez (mais sans obligation) lever l’option d’achat pour acquérir le bien à la valeur résiduelle qui aura été fixée dès le départ de l'opération.

C’est une formule souple, prisée notamment par les professions libérales et les entreprises en phase de lancement. En effet, elle préserve votre capacité d’emprunt : votre taux d'endettement n'est pas affecté. 

 

La location longue durée (LDD) : la flexibilité avant tout

En LLD, vous louez un bien pour une durée déterminée, avec un loyer fixe incluant parfois l’entretien, l’assurance ou le renouvellement. À la fin du contrat, vous restituez simplement le bien.

En revanche, vous n'avez pas la possibilité d'acquérir le bien à terme : c'est pourquoi ce modèle convient parfaitement aux équipements à cycle technologique rapide, comme le matériel informatique, les imprimantes multifonctions ou les flottes de véhicules. 

Il est aussi apprécié pour sa simplicité comptable, puisque les loyers sont considérés comme des charges déductibles, sans passage par le bilan.

 

Zoom sur les impacts financiers

 

En comptabilité

En comptabilité, le financement par emprunt donne lieu à deux charges déductibles distinctes : d’un côté les amortissements liés à la dépréciation annuelle du bien, et de l’autre les intérêts liés au financement.

Le crédit-bail fonctionne différemment. En comptabilité sociale, le bien n’est pas inscrit à l’actif de votre entreprise, mais vous comptabilisez les loyers comme des charges. Ce traitement est similaire à celui d’une location longue durée (LDD), même si le crédit-bail peut aboutir à l’achat du bien. Dans les deux cas, les loyers sont déductibles du résultat imposable.

 

Trésorerie et financement

Un prêt bancaire suppose généralement un apport initial, souvent situé entre 10 et 20 % du montant total. Par défaut, les prêts sont amortissables : les mensualités comprennent à la fois du capital et des intérêts. Vous mobilisez donc vos fonds propres dès l’acquisition, ce qui peut limiter votre capacité d’action sur d’autres projets.

Le crédit-bail permet de financer 100 % du bien, parfois même TTC, sans apport. Vous conservez ainsi votre trésorerie tout en étalant l’effort financier sur la durée du contrat. Cette solution est pertinente pour les entreprises en phase de lancement ou d’expansion, car elle évite d'entamer la capacité d'emprunt.

Enfin, la location longue durée est l’option la plus lisible : un loyer unique, fixe, sans surprise. Tout est intégré, des réparations à l’assurance. Vous bénéficiez d’un coût d’usage connu d’avance, et vous évitez tout aléa d’entretien ou de revente. C’est la solution idéale pour ceux qui veulent gérer un parc matériel comme un service, non comme un actif.

 

Comment choisir entre ces solutions ?

Le bon choix est toujours propre à votre entreprise, mais on peut distinguer trois axes de réflexion.

 

Selon votre secteur d’activité

Les professions libérales ont souvent recours au crédit-bail, c'est pour elles un moyen de lisser les charges sur des équipements onéreux et renouvelables.

Les artisans et commerçants peuvent trouver un intérêt à acquérir le mobilier ou les machines. Le prêt permet de progressivement construire l'actif de l'entreprise : c'est une façon de consolider  progressivement son patrimoine et d'augmenter la valeur à la revente.

Enfin, les métiers du transport privilégient généralement la LDD : la LLD facilite la gestion d’un parc de véhicules ou de petits matériels renouvelables tout en conservant de la flexibilité.

En règle générale, il est conseillé de financer par emprunt du matériel durable et stratégique, et de louer le matériel rapidement obsolète.

 

Et l'achat comptant ?

Utiliser sa trésorerie pour acheter directement un bien peut sembler pragmatique. En réalité, cette solution est souvent sous-optimale.

Mieux vaut conserver cette trésorerie comme matelas de sécurité, la distribuer aux actionnaires, ou la mobiliser pour des opportunités de croissance externe. 

Acheter comptant un véhicule ou une machine, c’est en effet renoncer à un avantage fiscal : les charges liées à un financement (intérêts ou loyers) sont généralement déductibles, ce qui n’est pas le cas d’un paiement comptant.

 

Le conseil FIDUCIAL Banque : privilégiez le sur-mesure

Chez FIDUCIAL Banque, nous savons que chaque entreprise a un profil financier spécifique, et que le choix d’un financement d’équipement ne doit pas être standardisé. C’est pourquoi nous adoptons une démarche fondée sur l’analyse croisée de votre situation patrimoniale, fiscale et opérationnelle.

Nous vous proposons des scénarios chiffrés comparés : prêt, crédit-bail, location, avec intégration de la fiscalité, des flux de trésorerie, de l’impact bilan et du coût global.

Résultat : un plan de financement cohérent, équilibré entre charges et immobilisations, aligné sur la durée de vie réelle des équipements.

Le bon financement n’est pas celui que vous trouvez vite, mais celui qui sert vos intérêts dans la durée. Ne choisissez pas une formule par habitude. Choisissez une stratégie. Et faites-vous accompagner par un professionnel qui parle votre langage.