Le dispositif « carrière longue » permet d’obtenir le versement de sa pension dès 58 ans, selon son parcours professionnel et le nombre de trimestres validés et cotisés au cours de la carrière.
Depuis la réforme de 2023, les conditions d’éligibilité à ce départ anticipé ont été assouplies, facilitant l’accès au dispositif pour un plus grand nombre de salariés et de travailleurs indépendants.
Attention : si le dispositif « carrière longue » présente de réels avantages, il repose sur des règles techniques qu’il est essentiel de bien comprendre afin d’éviter toute erreur ou perte de droits.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de la carrière longue ?
Deux conditions principales doivent être respectées :
1. Avoir validé des trimestres jeunes
Pour bénéficier du dispositif, il faut avoir travaillé jeune.
Concrètement, vous devez avoir validé 4 ou 5 trimestres avant un certain âge, fixé en fonction de votre année de naissance :
Exemple pour la génération 1967 :
Âge de départ | Début d’activité avant | Durée cotisée requise |
| 58 ans | 16 ans | 172 trimestres |
| 60 ans | 18 ans | 172 trimestres |
| 61 ans et 3 mois | 20 ans | 172 trimestres |
| 63 ans | 21 ans | 172 trimestres |
2. Avoir cotisé le nombre de trimestres requis
Le nombre total de trimestres nécessaires dépend de votre génération (entre 169 et 172 trimestres)
Seuls les trimestres cotisés (acquis en contrepartie du paiement de cotisations sociales au titre d'une activité professionnelle) sont pris en compte.
Toutefois des périodes dites "réputées cotisées" (chômages, maladie, service national, périodes à l'étranger,...) peuvent, dans une certaine limite, être également prises en compte pour la carrière longue.
Ces périodes n'apparaissent pas toujours sur votre relevé de carrière.
Un contrôle de carrière complet est donc indispensable pour sécuriser votre départ et connaître avec précision l'âge auquel vous pourrez bénéficier de votre retraite.
Le cumul emploi-retraite avec la carrière longue
Le départ anticipé n’implique pas forcément l’arrêt total de votre activité : il est compatible avec le cumul emploi-retraite.
Vous pouvez cumuler vos pensions et vos revenus professionnels, sous certaines conditions strictes :
- Travailleurs indépendants : les revenus professionnels perçus durant le cumul emploi-retraite ne doivent pas dépasser la moitié du plafond annuel de la Sécurité Sociale - voire un plafond dans certaines zones d’activités,
- Salariés : une période de carence et un plafonnement des revenus perçus sont obligatoires.
En cas de non-respect de ces règles, vous vous exposez à un écrêtement ou à la suspension de vos pensions.
Avec le cumul emploi-retraite plafonné, les cotisations versées ne génèrent pas de nouveaux droits. À l’inverse, le cumul emploi-retraite libéralisé permet de cotiser à nouveau après avoir atteint l’âge légal de départ.
Il est également important de savoir que ce cumul emploi-retraite plafonné doit être étudié et prévu en amont afin d’éviter un éventuel indu constaté par les caisses.
Ce qu’il faut retenir
La carrière longue permet un départ anticipé dès 58 ans, selon votre parcours professionnel.
Deux conditions clés : trimestres jeunes validés et nombre total de trimestres cotisés.
Certaines périodes réputées cotisées peuvent ne pas figurer sur votre relevé : un contrôle de carrière réalisé par un expert est donc indispensable.
Le cumul emploi-retraite est possible, mais nécessite anticipation et vigilance pour éviter sanctions ou suspension.
L’anticipation et la prise en main de votre dossier sont primordiales pour sécuriser vos droits. Pour un diagnostic fiable et personnalisé, contactez un expert retraite dès maintenant.