Financer la création d'une entreprise

Partenaires, dossier, business plan... Comment s’y prendre ?

Financement de la création d’entreprise : de quoi s’agit-il ?

Le financement d’une entreprise à créer repose principalement sur l’apport financier personnel de son fondateur. Des tiers peuvent aussi y contribuer, dont les banques.

Si les moyens personnels du fondateur ne sont pas suffisants, il est important de se faire accompagner par des spécialistes ayant une bonne connaissance des moyens existants : des associations d’aide à la création, des courtiers en financement, des experts-comptables membres de réseaux spécialisés dans la création et très au fait des dispositifs locaux.

Quels partenaires pour quels financements ?

Lors de la création d’une entreprise, le dirigeant se trouve principalement devant deux grandes catégories de besoins de financement :

  • le financement de matériels nécessaires à l’activité ;
  • le financement de son besoin en fonds de roulement (BFR), c’est-à-dire des moyens financiers pour régler les dépenses indispensables à l’entreprise (loyers, fournisseurs, assurances, premiers mois de salaire des premiers employés…) avant même que les rentrées d’argent liées à l’activité n’existent.
    Les banques seront des partenaires dédiés avant tout au financement de ce qui a de la valeur et qui est matériel. Pour les besoins en capitaux propres, afin de financer le BFR notamment, les partenaires naturels seront plutôt des associés, des business angels ou des fonds d’investissement, plus à même d’investir, de vous soutenir et de porter le risque à vos côtés. Dans certains cas, les fournisseurs pourront vous accorder une mise à disposition gratuite de matériels, des avances sur stocks, des délais de paiement.

Le financement via crowdfunding peut également, dans certains cas, être envisagé. Le crowdfuning peut prendre 3 formes différentes, le crowdlending (système de dette avec intérêt), crowdequity (les participants reçoivent des parts de l'entreprise) et le crowdgiving (l'entreprise, association... reçois des dons).

Le bon dossier de financement

Pour un banquier, ou tout autre partenaire financier, un bon dossier repose avant tout sur :

  • l’adéquation entre les qualités du porteur de projet et les exigences du projet ;
  • la transparence et la franchise dont le dirigeant fait preuve ;
  • un apport financier personnel proportionné à l’emprunt demandé et qui marque l’investissement personnel de l’entrepreneur ;
  • une capacité à mobiliser du capital supplémentaire en cas de besoin. Le business plan sera ainsi apprécié avant tout en fonction de la capacité du dirigeant à le présenter et à montrer qu’il est réaliste et cohérent. Il doit être capable d’expliquer clairement et dans le détail comment sera constitué le chiffre d’affaires, chacun des choix relatifs au positionnement de l’entreprise sur son marché et à son organisation, et prouver qu’il a anticipé les problèmes potentiels et les réponses à apporter.

Dès la première année, et par la suite : l’anticipation

Lors de la création et tout au long de la vie de l’entreprise, l’anticipation de la situation financière sera la clef pour obtenir la confiance de vos partenaires et de votre banquier.

Il est toujours plus facile de négocier les conditions d’un soutien potentiel quand l’activité ne rencontre aucun problème. Et lorsqu’une difficulté arrive, il est sage d’en parler suffisamment tôt afin d’éviter que la gestion de la situation n’échappe trop rapidement à votre interlocuteur habituel et bascule vers les services dédiés aux entreprises en difficulté.

 

En Partenariat avec Les Echos