Grandes lignes

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La France a des atouts, c’est indéniable. Mais ils ne suffisent pas à cacher une situation préoccupante : un chômage endémique, une pauvreté en hausse et des territoires désagrégés malgré des prélèvements obligatoires surabondants, des tensions populaires sous-jacentes sur fond de terrorisme, une société bloquée par ses archaïsmes syndicaux, ses privilèges et ses rentes, une dette publique monstrueuse et une croissance au point mort.

Pour autant, cette situation ne décourage pas les candidats à la prochaine élection présidentielle qui multiplient les promesses, comme si par miracle, ils étaient LA voie, alors qu’ils ne sont à peu près d’accord sur rien. Certes, ils s’accordent à considérer que le plein emploi résoudrait bien des difficultés précitées, mais aucune piste de solutions ne fait consensus. Il apparaît donc utile de rappeler certaines évidences, au risque d’être réducteur, afin de replacer l’église au milieu du village ou plutôt l’entreprise au coeur du système économique et social.

Qui crée la richesse ? Les entreprises. Qui paie directement ou indirectement la quasi-totalité des impôts et des charges sociales, permettant ainsi de financer la redistribution sociale, le fonctionnement et les investissements des administrations publiques ? Les entreprises. Qui est en capacité de créer des emplois ? Encore les entreprises.

Elles ne sont peut-être pas la solution à tous les maux, mais elles sont la seule issue au problème le plus important, à savoir l’emploi.

Alors pourquoi ignore-t-on leurs préoccupations et leurs inquiétudes ? Pourquoi n’écoute-t-on pas leurs propositions ? Les entrepreneurs connaissent mieux que quiconque les freins à l’embauche et les entraves à leur compétitivité. Quand l’État leur prélève 50 puis leur rend 5 sous forme d’abattements ou de CICE, on crie au scandale, on s’étouffe devant l’ampleur du cadeau. Mais personne ne s’interroge pour savoir si les 45 restants ne les asphyxient pas, ni si l’utilisation de ces 45 est efficiente.

Les réformes profondes ont trop tardé, l’enlisement et l’éclatement menacent. C’est pourquoi le statu quo est interdit au prochain président de la République.

Des équilibres devront bien évidemment être préservés, mais pas seulement pour éviter d’enflammer la rue. La prospérité à long terme ne se nourrit pas d’iniquités et d’instabilités. Néanmoins, il convient aujourd’hui de redonner aux entreprises le pouvoir et l’envie de créer des emplois, de donner la priorité à ceux qui osent et bâtissent au lieu de favoriser ceux qui bloquent ou se renferment sur leurs acquis, de libérer le travail de ses entraves. Le temps est venu de privilégier la création de richesses à sa redistribution, sinon le modèle social volera en éclats.

Il n’est d’économie prospère sans confiance, ni repères. Les entreprises ont aussi besoin de sécurité juridique et fiscale pour investir, innover, embaucher. Le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ne peuvent plus continuellement s’évertuer à faire et à défaire. La France doit se rassembler derrière ses entreprises.

Méthodologie de l'étude

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